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Émergence du geste
Avec des photographies de Patrice Leterrier / En co-édition avec la Maison de la Poésie de Saint-Quentin-en-Yvelines et le Centre Culturel Le Prisme
Le texte est une fiction construite à partir d'un atelier "Danse à l'école", animé par le chorégraphe Jean-Christophe Bleton. La consigne pour l'écrivain était simple : assister à l'atelier, regarder, observer, noter, écrire, mais ne pas intervenir. Patrice Leterrier, photographe du collectif Safran, a suivi le même atelier, à la demande du centre culturel Le Prisme. Danse à l'école est un livre qui restitue les deux points de vue à partir de la même expérience. (Lettres d'Aquitaine)
Artistes de couverture :
Thématiques :
Tu peux inventer la danse de tes rêves, mais une fois devant les autres,
rien ne vient, tu es simplement en décalage avec ton organisme.
Les bras ne montent pas si haut, les jambes ne descendent pas beaucoup.
Qu’entendre par l’expression «je danse»?
Que je suis heureux?
Suis-je heureux?
Que je retrouve un état primitif?
Suis-je scintillant?
Vais-je quitter mon ancienne peau et me couvrir d’écailles?
Me reproduire sur un écran ?
La vidéo consiste à se filmer pour corriger les défauts.
Avec un dispositif spécial qui donne l’impression de courir derrière soi.
D’abord je me déshabille. Puis je mute.
Le corps fragmenté n’est jamais entièrement beau,
mon dos me définit autant que ma tête.
Que faire quand je ne danse pas?
Fixer la lumière du jour un œuf dans chaque main?
Véronique Pittolo suit l’atelier "Danse à l’école" d’une classe de quatrième des Yvelines. Elle est attentive. Aux élèves. À leurs mouvements inachevés. Leurs hésitations. Elle entre dans la peau des adolescents. Dans leur tête. Se met à parler. Prendre le RER. Se rendre au gymnase. Se changer. Faire des mouvements. Hésiter. Faire des mouvements hésitants. Aller au bout du mouvement. Découvrir LE mouvement. De la découverte du corps au spectacle, Véronique Pittolo nous met dans l’ambiance du cours, nous fait entrer dans le groupe, nous positionne sur le plateau, au milieu des autres, et nous entraîne avec eux dans l’aventure. Après le texte, les photographies en noir et blanc.
(Cahier Critique de Poésie n°13, 2007)