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Poèmes historiques
Les habitants d’Excideuil ont commandé à l’auteur dix-huit poèmes, qui ont été gravé sur des bancs, bancs disposés à des emplacements précis. La mémoire collective devient l’objet du poète – devenant écrivain public réfutant l’inspiration.
(Éric Suchère, CCP n°4)
Le cher oulipien s'est penché sur les bancs d'Excideuil. Ce qu'il y grave – joyeux Montaigne en sa librairie – donnera à moudre aux locataires des jardins publics, un joli système de rimes et de contraintes simples qui redonne la ville aux habitants.
(Claude Chambard, Lettres d'Aquitaine, avril-mai 2002)
Dans le cadre du programme des Nouveaux Commanditaires de la Fondation de France
Thématiques :
Banc des bancs d’Excideuil
L’encre est bien sèche sur les bancs d’Excideuil
vous pouvez vous asseoir sans rester collés
sans avoir le poème écrit à l’envers
sur la robe, les fesses ou le pantalon. C’est en vers
que s’impriment et s’expriment les bancs d’Excideuil.
Place aux amoureux qui resteront collés
par la bouche, et l’un à l’autre si collés
que la mousse du temps les coloriera en vert
couleur du Périgord où se trouve Excideuil.
Banc du testament mangé
Une femme, un jour, chez le notaire, à Excideuil
qui n’était pas heureuse à la lecture d’un testament
sur lequel elle aurait juré qu’on l’eût couchée
elle, qui pour cela avait beaucoup vécu couchée
avait trimé, avalé des couleuvres d’Excideuil
se précipita sur les mains du notaire et le mangea (le testament
autographe). De maigre pension alimentaire, le testament
fit office. On s’inclina bientôt devant la dépouille couchée
et suicidée, dit-on, du notaire d’Excideuil.