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De l’image

par Laurent Albarracin

Couverture d’ouvrage : De l'image
Fiche technique :Prix: 6,50 €
ISBN : 978-2-914688-61-1
Taille : 14,50 x 20,00 cm
Pages : 52

Essai lumineux

Ce petit essai fragmentaire tente de donner une théorie de l’image poétique, à l’heure où elle est rejetée et bannie par une grande part de ce qui se publie sous le nom de poésie. L’image est explorée ici non comme une simple figure de style mais comme ce qui fait l’essence même de la poésie, et comme ce qui la pousse à son incandescence : il ne s’agit plus uniquement d’analogie mais de tautologie. Celle-ci donne un tour de clé supplémentaire à la ressemblance qui, cessant de seulement circuler entre les choses, désormais les pénètre, les fait être ce qu’elles sont.

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La tautologie est selon moi le sommet caché, impossible, de la poésie. La tautologie affirme que les choses sont ce qu’elles sont et que cela n’est pas rien. Par elle, on voit que les choses sont valables aussi pour elles-mêmes. Comment en arrive-t-on à croire que les choses sont dispensées d’être les choses, je ne sais pas. Ce que je sais, c’est que c’est dénier beaucoup d’être aux choses que de ne pas les regarder pour ce qu’elles sont : elles-mêmes. Les choses sont valables aussi pour elles. Elles ont une réciprocité en elles qui les traverse constamment et les constitue. Leur mouvement les atteint. C’est tellement évident que c’est abouché à nos yeux. Les choses ont une obliquité naturelle qui leur permet de se parler, et qui a sans doute à voir avec la structure complexe du monde, quoique je n’en sache rien à vrai dire. Dans la poésie on rejoue le monde. On parie que l’arbre analogique dit la feuille des choses. L’image poétique n’est pas une évacuation du réel, comme certains l’ont pensé, mais bien une façon de faire tirer la langue aux choses, de les essouffler à force de les faire courir de l’une à l’autre pour qu’elles rendent gorge, qu’elles affichent leur fatigue rose. Faire faire aux choses ce qu’elles sont, c’est les dire. L’image montre que les choses ont sur elles les griffes de leur préhension, les stigmates avant-coureurs de leur propre prédation. Elles se saisissent de se dérober. C’est là leur activité principale, pas tonitruante certes, mais c’est bien une activité, une sorte de silence radiant, de creusement qui les comble.
L’image est un reflet, et un reflet est toujours un reflet, c’est-à-dire l’instillation de la lumière dans l’eau.

*

L’image réussie est le rapprochement de deux réalités qui, par le truchement l’une de l’autre, acquièrent chacune la capacité de se dire davantage, de s’invoquer et de s’évoquer. La circulation du sens apporte un afflux de la chose à elle-même. La ressemblance qui naît de la formulation poétique construit une espèce d’entendement entre les choses, une espèce d’audibilité générale. De ce point de vue, l’analogie relève sans doute fortement de l’autosuggestion, je veux dire de la faculté de devenir ce qu’on s’entend être. Le prisme des métamorphoses est un passage au tamis de l’altérité. La métaphore a sans doute à voir avec la pratique de l’humour, c’est-à-dire une attention à soi qui sauvegarde d’une trop grande attention à soi, un décentrement permanent par méfiance envers le centre, siège d’une stabilité croupie. La métaphore est essentiellement drôle : c’est comme si un impossible remontait visiblement l’enchaînement des possibles qu’elle élabore. Cette drôlerie est la timidité de sa hardiesse. Et l’intérêt de la figure oxymorique n’est peut-être pas tant dans sa largeur de vue que dans le fait de ruiner la prétention de chacun des points de vue, ou plutôt la prétention à être vu de chacun des points vus. Il ne s’agit pas d’annuler la contrariété des choses, mais bien d’enfoncer en elles le coin de l’écart entre elles, comme si la densité d’une formule éclatait chacun des éléments rapprochés. Si une chose est également son contraire, c’est qu’elle n’est rien d’autre que ce qu’elle est : ce qu’elle est et rien d’autre de dicible ou de saisissable. La désaffection d’une grande partie de la poésie contemporaine pour l’image serait – si j’ai bien compris – le refus d’un langage qu’elle accuse de trop de confiance dans son pouvoir de donner à voir. Alors que ce que l’image poétique donne à voir, c’est l’extrême ténuité des choses et notre fondamentale impuissance à rien voir.

*

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À propos de l’auteur

Laurent Albarracin est poète, né en 1970 à Angers. Il vit en Corrèze. Il collabore régulièrement au site de Pierre Campion, « À la littérature », et anime les éditions Le Cadran ligné.

Bibliographie

Mon étoile terreuse, dessins de Jean-Gilles Badaire, Circa 1924, Paris, 2014 • Herbe pour herbe, Dernier Télégramme, Limoges, 2014 • Le Déluge ambigu suivi de Col des signes, frontispice de Jean-Pierre Paraggio, Pierre Mainard éditeur, Nérac, 2014 • Fabulaux, dessins de Diane de Bournazel, Éditions Al Manar, Paris, 2014. • Les Oiseaux, photomontages de Maëlle de Coux, éditions des Deux Corps, Rennes, 2014. • Le Citron métabolique, Le Grand os, Toulouse, 2013. • Le Ruisseau, l'éclair, Rougerie, Mortemart, 2013. • Le Monde, Le Pauvre Songe, Talence, 2013. • Résolutions, L’Oie de Cravan, 2012 • Le Secret secret, Flammarion, 2012 • Le Poirier, Collection de l’umbo, 2012 • Pierre Peuchmaurd, éditions des Vanneaux, 2011 • Le Déluge ambigu, Collection de l'umbo, 2010 • Explication de la lumière, Dernier Télégramme, 2010 • Louis-François Delisse, Les Vanneaux, 2009 • Le Verre de l'eau et autres poèmes, le corridor bleu, 2008 • Cartes sur l’eau, Simili Sky, 2008 • Le Jardin ouvrier (anthologie), Flammarion, 2008 • De l’image, éditions de l’Attente, 2007 • Vingt-sept sonnets, Ikko (collection 6A), 2005 • Le Feu brûle, postface de Pierre Campion, Atelier de l’Agneau, 2004 • Le Ruban, éditions de l’Attente, collection Week-end, 2001 • Neige, Atelier de l'Agneau, 2000 • Ciel, éditions de l’Attente, collection Week-end, 1999 • Les Jardins nucléaires, L’Air de l’eau/Myrddin, 1998 • Serpent, le fourreau de quelle étrange épée, Myrddin (collection La raison des nuages), 1997


Shinobi no go-ryokô

par Michel Guillemot

Couverture d’ouvrage : Shinobi no go-ryokô
Fiche technique :Prix : 6,50 € EUR
ISBN : 978-2-914688-60-4
Taille : 13,50 x 12,50 cm
Pages : 60

Journal de voyage amoureux

En ouverture, on apprend que le titre de ce livre est extrait de Kwaidan ou Histoire et études de choses étranges de Lafcadio Hearn et que l’expression japonaise shinobi no go-ryokô pourrait être traduite en français par «voyage incognito». Au premier abord ce texte ressemble à un journal mais assez vite la chronologie se détraque. Il ressemble à un récit mais mélange des éléments documentaires. On avancera également le mot merveilleux pour approcher au plus près l’impression de flottement ou d’apesanteur. Un crépitement aérien semble révéler (photogramme), réverbérer une structure secrète et inconnue. L’océan est un paysage cinétique. Les formes se font et se défont au rythme de la respiration. Tout n’est que mouvement, émotion. On sera, à propos de Shinobi no go-ryokô, le plus strict possible en lui appliquant la définition que Borges donnait des livres de poésie : « une succession d’exercices magiques»,  mais aussi à chaque page, vous sentez l’amour.

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SAT16
je pensais n’avoir pas du tout dormi quand un bébé qui tient à peine debout sur ses jambes me réveille en attrapant mon bras, je vois dans ses yeux qu’il sait très bien qui tu es et cherche à déterminer si je comprends la chance que j’ai, nous nous contentons de nous sourire car le langage freine la pensée, sans compter qu’il ne doit pas encore parler et que je suis muet, les dernières pluies ont été tellement violentes que les traces de la grande marée d’équinoxe sont presque effacées, je le sentais aussi distinctement que la forme de tes vertèbres que je suivais des doigts sous ta peau, les lignes d’algues et de coquillages disparaissent sous le sable, je suis couvert de résine de thuya et attentif à rien bute contre une méduse desséchée, j’ai beaucoup aimé quand le premier soir tu as dit enlève-moi mon slip à la place de enlève-moi ma robe

À propos de l’auteur

Michel Guillemot vit et travaille à Paris. Il est éditeur, écrivain et photographe.
- Mitsou rêve du Japon : Voyage à travers les estampes japonaises, avec Mariko Inoue, (album jeunesse) Nouvelles éditions Scala, 2013
- Shinobi no go ryoko, L'Attente, 2007


téléologies

par Frédéric Dumond

Couverture d’ouvrage : téléologies
Fiche technique :Prix : 7,00 € EUR
ISBN : 978-2-914688-66-6
Taille : 14,50 x 20,00 cm
Pages : 52

Prolégomènes

téléologies est un ensemble de pièces et performances travaillant l’infralangage. Chaque texte est écrit avec un nombre très restreint de mots. Ce qui est travaillé là se situe donc dans tout le hors-champ de la langue, ce qui linguistiquement ne s’analyse pas et qui est pourtant présent, et très fortement, dans la parole. C’est-à-dire, notamment et non exclusivement, le contexte de la phrase, le ton, la voix, le visage de celui qui la dit, le contexte physique, spatial, temporel de son émergence, et ce qui, par les yeux du locuteur, passe de ce qui est exprimé avec les mots, en somme un immense background invisible, sans qui, pourtant, rien de l’ordre du sens ne saurait exister.

Parution :
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Extrait :

vous allez voir, vous allez voir
demain, demain
dès demain, dès demain
vous verrez demain, demain, vous verrez
demain, ah, demain
ce sera, oui, ce sera
vous verrez, ce serra, vous verrez
demain, demain, ce sera, ah ce sera
oui, ce sera tellement, tellement oui
demain sera, ce sera
vous verrez, oui
oui, c’est demain que commence enfin
c’est demain, oui, dès demain, oui, dès demain
vous allez voir, vous allez voir
voilà, c’est pour demain, c’est juste là

Critiques :Claude Favre dans CCP n°16 a écrit:

La langue en soi n'existe pas – cf. Meschonnic… – sans ces situations qui affectent, conduisent l'interlocuteur à croire comprendre, décider d'un sens (selon l'état de fraîcheur de la conscience, la qualité de la digestion, le bruit de la pluie, la peur de certains mots, etc.). Et c'est le grand mérite de l'auteur (également vidéaste, plasticien, performer) de déplacer le point de vue, aller contre les vents courants, inviter le lecteur à chercher ce qui ne se dit pas, ou ne s'entend pas, est sous le texte (Entretien sur le site khiasma et site frédéricdumond). « Ça a l'air », mais ça ne l'est pas, lorsqu'il y a conversations insoumises à l'épreuve de vérité qui se font par reprises, se défont par variations, taquinent « fallait pas / c'était vraiment pas la peine », défient les tentations métaphoriques. Juste quelques mots. « Il faudra vous battre […] vite, vite […] c'est tout de suite » en effet c'est toujours maintenant qu'il nous faut nous battre pour se parler. Revigorant !


À propos de l’auteur

Biographie :
frédéric dumond est né en 1967.
Artiste et écrivain transdisciplinaire, il travaille le langage comme expérience de l’autre, et déploie sa pratique en installations, performances, vidéos, livres, pièces sonores, programmations…
L’écriture est ce qui fonde chaque pièce, chaque intervention : des premières années, où elle questionnait le potentiel littéraire du réel tel qu’il se présentait (contrats d’assurance, télévision, radio, rue…) aux projets les plus récents, où c’est le pouvoir d’agir du langage, sa dimension magique qui est convoquée.
Il travaille à une intelligence du sensible, via la langue et ses logiques, abordant la question des rapports entre ce qui est perçu et ce qui en est dit, ou représenté.

Bibliographie

- we are under attack, éditions de l’Attente, 2011 - écrivains en série (collectif), « laureli », Léo Scheer, 2009 - L’esprit des lois, publie.net, 2008 - we are under attack, publie.net, 2008 - "Le bonheur", revue TINA WEB, è®e, 2008 - perpetuum mobile, Relectures V, espace khiasma, les Lilas, avec une installation, 2008 - hoax (collectif), è®e, 2008 - téléologies, éditions de l’Attente, 2007


Le peigne-rose

par Fred Léal

Couverture d’ouvrage : Le peigne-rose
Fiche technique :Prix : 8,50 € EUR
ISBN : 978-2-914688-57-4
Taille : 20,00 x 23,50 cm
Pages : 60

Récit géronto-ornithologique

Cet ouvrage n'est plus disponible à la vente en ligne

Avertissement, ce livre peut provoquer certains troubles de la vision. Et pour cause, ce court récit est le plus hallucinant porté à la lecture depuis le début du millénium. Ou les tribulations de notre cher docteur Léal (ou pas) en visite de remplacement téléguidée dans une maison de retraite sur la côte Atlantique. Une auto-gestion de la fiction s’installe sur fond légèrement politisé et l’auteur nous prouve une fois de plus que la réalité ose dépasser l’imagination. À lire de toute urgence. Le peigne-rose est le cinquième livre de Frédéric Léal publié aux éditions de l’Attente.

 

Parution :
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Aperçu de quelques pages

Critiques :Stéphanie Eligert dans CCP n°15 a écrit:

Après Le Peigne-Jaune (publié dans If) et Le Peigne-Noir (déjà aux éditions de l'Attente), Frédéric Léal fonce maintenant dans le rose et livre un texte d'une incroyable euphorie plastique. Le Peigne-Rose, c'est d'abord une petite histoire : un vague infirmier visite une dame qui lui confie voir chaque fin de journée des flamants roses. Ce motif, ravissant et drôle, permet à Frédéric Léal de lâcher une minuscule expérience romanesque où l'empagement est le principal conteur. Le travail d'impression typographique des phrases (impressionnant) crée l'effet de bulles d'air qui se posent les unes sur les autres, en soulevant, comme à la verticale de la page, une architecture fluide et échevelée. Mais le sommet de ce beau livre c'est sa page 10 où l'on est dans un vrai plan de cinéma. Deux mots suffisent : « calendrier », « souvenir » et là, « une vie », comme dirait le dernier Deleuze, se laisse totalement percevoir.


À propos de l’auteur

Né en 1968, Fred Léal est écrivain et exerce la médecine générale. Il publie ses récits poétiques aux éditions de l’Attente depuis 2000 et ses romans aux éditions P.O.L depuis 2002. Son style unique, qui éclate l’action sur la page en lui mêlant les sons d’un hors-champ et les pensées intimes du narrateur, séduit les lecteurs avides d’expériences de lecture ébouriffantes.

L'auteur pendant les Escales du livre de Bordeaux en 2022

Bibliographie

Le Peigne-sans-tête & autres récits décoiffants d'un médecin de campagne, L'Attente, 2025 • La Décollation du raton laveur, P.O.L, 2024 • Le Peigne-cocotte, L’Attente, 2020 • Soupirs de bêtes en rut, P.O.L, 2018 • Le Mont Perclus de ma solitude, P.O.L, 2015 • Asparagus, P.O.L, 2013 • La Nostalgie, camarade, Confluences, 2012 • N° d’écrou 1926, Le Festin, 2012 • Comme le loup blanc, Le bleu du ciel, 2011 • Le Peigne-jaune, L’Attente, 2011 • délaissé, P.O.L, 2010 • La Porte 'verte, P.O.L, 2008 • Le Peigne-rose, L’Attente, 2007 • Un trou sous la brèche, P.O.L, 2006 • Let’s let’s go, P.O.L, 2005 • In terroir gâteau, L’Attente, 2005 • Le Peigne-noir, L’Attente, 2004 • Bleu note, P.O.L, 2003 • Selva !, P.O.L, 2002 • Mismatch, L’Attente, 2002 • Grèbe, (sous le pseudonyme de Freddy Loyal), coll. "Week-end", L’Attente, 2000


Mon savoir

par Isabelle Jelen

Couverture d’ouvrage : Mon savoir
Fiche technique :Prix : 6,50 € EUR
ISBN : 978-2-914688-59-8
Taille : 14,50 x 20,00 in
Pages : 20

Recueil de connaissances

Les textes anciens d’Egypte disent que «le savoir est la clé du pouvoir».
Présentement, «mon savoir» fait advenir ce qui est et ce qui sera : savez-vous que je suis capable de faire deux choses à la fois. Sachant bien entendu qu’il faut savoir lire entre les lignes, ce livre pourraît bien être un support ou une partition de performance vocale. Il existe une poésie moderne, une langue vivante prête à déconstruire des mécanismes académiques ou du moins qui suggèrent  du frottement. Le livre d’Isabelle Jelen interroge la vie réelle dans une documentarisation du quotidien pour notre plus grand plaisir. Sachez-le.
«mon savoir» est son huitième livre publié aux éditions de l’Attente.

Parution :
Extrait :

il faut savoir faut savoir savoir ça savoir savoir peut-être on pourrait se voir savoir sans savoir qui sait on se tait quand on ne sait pas savoir toujours savoir plus de savoir il y en a qui savent je sais je le sais bien à qui mieux mieux je sais tout monsieur je sais tout quand on sait pas on se tait tais-toi t’es qui toi il faut savoir savoir

À propos de l’auteur

Isabelle Jelen vit et travaille à Bordeaux. Elle est aussi connue sous les noms de Isabelle J., Lise Helen Jabel, Rubia Jelen, Lisa Beljen et réalise, selon le goût du jour, des vidéos, des livres, des performances, des images, alimentés par le quotidien. Co-fondatrice de l’association Cuisines de l’Immédiat avec Françoise Valéry et Franck Pruja, ses travaux découlent le plus souvent de rencontres et de collaborations. Elle fait partie du collectif Yes Igor.

Bibliographie

- Tout cordonnier, L'Attente, 1998 ; rééd. 2011 - Mon savoir, L'Attente, 2007 - Huit mains dans le panier, avec Monsieur Gadou, Franck Pruja & Françoise Valéry, cipM / Spectres Familiers, 2005 - Marche Mars, coll. Livre-poster, L'Attente, 2004 - Nouvelle Coiffure, coll. Livre-poster, L'Attente, 2003 - Collection particulière, L'Attente, 2002 - Viennoiserie, Patin & Couffin, 2001 - La meilleure manière de partir, L'Attente, 1999 - Au quotidien, (sous le pseudonyme de Lise Helen Jabel), coll. "Week-end", L'Attente, 1999 - Carnet de Bal, coll. "Week-end", L'Attente, 1998