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Je suis une grande actriste

par Cécile Mainardi

Couverture d’ouvrage : Je suis une grande actriste
Fiche technique :Prix : 7,20 € EUR
ISBN : 978-2-914688-53-6
Taille : 13,50 x 14,50 cm
Pages : 86

Cabaret phonologique

Ouvrage épuisé

Ce livre relève le débat amoureux. Il embrasse littéralement le lecteur par amour de la langue et des langues, de la multiplicité des accents ou au contraire de leur absolue neutralité, de la sonorité improvisée des mots qu’il en ressort. L’auteur articule également un rêve, bouche posée sur le doublage filmé-monté de la potion fictionnelle. Pour finir, poussant jusqu’à l’absurde l’idée d’une «disparition élocutoire du poète», et suivant son programme de surprise croissante, Cécile Mainardi nous offre gracieusement un Supplément chantilly à disposer en nappage aéré avec le recul (zoom-arrière) d’une grande actriste réaliste. Vous allez adorer !!!

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Extrait :

Je suis une grande actriste
je suis une grande actriste
je suis une grande actriste
je suis une grande actriste
je suis une grande actriste

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pas actrice
pas artiste
ac - triste
comme en anglais
comme au participe passé
quand on est à la voix passive :
to be « actriced »
to be burned to be dead to be kissed
subir l'action de
ne pas être le sujet de l'action
être l'actrice du non-sujet de l'action
je suis l'actrice du non-sujet de l'action
je vous prononce n'importe quel mot
(prononçable)
pour savoir s'il est prononçable (à vrai
dire presque seulement pour ça/cette évidence que personne ne pense jamais à vérifier, des fois qu’un jour le phénomène cesserait)
et je me fais disparaître avec lui
c'est à ça que je passe mon temps/à rien d'autre
qu’à disparaître en même temps que je prononce les mots
« disparaître »
« apparaître »
« enfiler la combinaison fluo-tactile »
au moment qu'il y a à être embrassée
(puisque embrasser suppose la nécessité du moment
pas l'inverse, pas le moment la nécessité du baiser)
dans le noir torrentiel torrent/dans le courant noir produit
to be kissed to be dead to be burned
je tiens des rôles de décomposition
et vous parle (en dernière analyse) de derrière la barrière de corail
ça me fait la voix hyper-changeante
hyper-instable hyper-inutile
et qui rutile dans vos oreilles
(comme si vous l'écoutiez les yeux
plongés dans un liquide
dont on filme le scintillement au super-zoom
– pastilles éthérées-diluviennes, surplace –)
et le corps avec des jambes de sirène
(évidemment que vous ne le croyez pas
quand on embrasse au moment de la décision

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Critiques :Jean-Pierre Conetti dans Cahier Critique de Poésie n°15 a écrit:

«L'acteur s'est longtemps écouté lui-même.» C'est à cette condition, pour Diderot, qu'il lui est permis de jouer tous les rôles sans en ressentir ou en vivre lui-même aucun. L'acteur, en ce sens, entretient un rapport au langage qui est celui d'un défaut : ce « je » qui s'exprime dans ce qu'il énonce lui est en réalité absent et il faut qu'il le soit. L'illusion qui nous fait ainsi attribuer à un sujet les moindres inflexions de la langue ne peut apparemment se dissiper ou devenir objet de doute que sous l'effet d'une incapacité, celle de la langue ou du baiser, réfugiés en cette partie du corps où se loge la décision la plus intime : parler, embrasser ! Cécile Mainardi est une grande actriste, «comme en anglais / comme au participe passé / quand on est à la voix passive : to be actriced», en ce qu'elle n'est pas maître d'une telle décision : parler, elbrasser, elle est plutôt embarquée, à ce point que les pires embardées lui sont naturelles. Qu'éros soit affaire de signifiant, on en a ici la preuve, ou le témoignage, dans ce long poème qui met au jour l'imprononçable sous le jeu répété et pour ainsi dire sans amarres du prononcé.

Emmanuel Laugier dans Le Matricule des Anges n° 81 a écrit:

Septième livre depuis "Grièvement" (1992) au récent "La Blondeur" (2006), "Je suis une grande actriste" confirme la singularité de la voix de Cécile Mainardi, à même hauteur que celle de Véronique Pittolo, Caroline Dubois ou Isabelle Pinçon, par exemple. C'est la vitesse, le décalage permanent, et, tout compte fait, le déséquilibre toujours affleurant, qui caractérise peut-être le mieux ce qu'elle cherche dans la prosodie de ses phrases. Elle y répond par l'habitacle d'un poème qui, à mesure qu'il s'emballe, casse ses rythmes, les varie, les syncope doucement, jusqu'à nommer ses accentuations, sa stéréophonie plastique. À bout de souffle, on peut visionner ce que l'on entend, comme dans un film : "alors/ si je vous demande d'une traite quel est/ le film qui détient le plus long baiser du/ cinéma/ le baiser le plus long,/ dites-moi un peu où vous en êtes de ce/ que je vous dis/ là/ où/ et quand se lacent les/ fils de votre mémoire".
 Ailleurs, l'actriste se demande, comme dans un possible "affichage mental", si "on ne touche pas la/ neige/ l'absolu noli me tangere de/la neige" quand on questionne ainsi le présent, autre mot, dit-elle, de l'éternité. "Quelle histoire se raconter" est la question que posent les livres de Cécile Mainardi, mais elle est traitée avec la même sensualité en noir & blanc que celle de L'Avventura d'Antonioni et la même recherche de vérité. Avec le mouvement de hanches d'une blonde qui roussit l'image, elle dit "je ne sais pas quand je comprends,/ mais ça fait passer le présent comme un/ courant désaimanté dans ma voix// comment on passe d'une chose à/ une autre/(...) l'équipement mauve au milieu de la/ rade/ à l'heure où l'on se baignait encore il y a/ dix jours". Et on l'entend doublement, en stéréo.

Olivier Marro dans Art Côte d’Azur N°3584, 15 décembre 2011 a écrit:

L’effeuillage d’une « grande actriste »

Après de brèves années d’enseignement à Nice et un livre chez Jean-Michel Rabaté, François Dominique lui ouvre les portes de la Villa Médicis en 1999. Cécile Mainardi passera six ans à Rome professant la linguistique française. De retour en France, elle retrouve le sud, où au contact de l’art contemporain, son rapport à l’écriture se modèle. Les mots devenus objectifs changent de focale verbale, pour mettre le présent en abîme. Flirtant avec la poésie Dada et les lettristes, Cécile adapte le medium de l’écriture au processus créatif de l’artiste plasticien. En cela, ses ouvrages, qui procèdent du laboratoire, forment une collection : de la « Blondeur » à « L’eau super liquide», où la poétesse serait à la fois l’artiste, la galeriste et, pour paraphraser son 7e livre, « Je suis une grande actriste », le commissaire « d’exprosition ». Commissaire d’exposition, Cécile le fut en 2010 pour le « Salon de l’Auto » quand, sur l’invitation de la galerie « Espace à vendre », elle organisa la scénographie du « Dernier des Moïques » à l’Hôtel Windsor avec entre autres artistes Tilo Lagalla, Ben et Noël Dolla.

• Pourquoi avoir choisi l’écriture ? Avez-vous hésité entre d’autres medium ?
Au départ il y a un tempérament créatif qui cherche son medium. Enfant, j’étais une sorte de Guy Degrenne. Je passais mes heures de cours à dessiner. Jusqu’à 18 ans j’étais un peu touche à tout, photo, dessin. Puis, grâce au critique d’art jacques Lepage que j’ai rencontré alors que je faisais Hypokhâgne, j’ai fréquenté la Villa Arson et la génération de Philippe Ramette. Tous m’exhortaient à faire de l’art plastique. Le medium qui m’a paru le plus évident fut l’écriture que je pratiquais déjà. Alors, j’ai ouvert un cahier de « propositions artistiques » où je décrivais des œuvres au lieu de les réaliser. Si j’avais besoin pour une pièce de 40 chevaux blancs, je n’avais qu’à écrire : 40 chevaux blancs. Et ils étaient là. Si je les voulais bleus, pas besoin d’aller chercher un peintre. Chaque fois que j’essayais de passer à la réalisation mon désir s’émoussait. « À quoi bon réaliser des pièces quand on a tant de plaisir à les imaginer » disait Duchamp. Qu’y a-t -il de plus réactif que l’écriture après l’imagination. On peut écrire n’importe où, à n’importe quel moment, créer par fulgurance. Cette efficacité nominale vertigineuse m’a conquise. La deuxième raison c’est que la labilité du mot, la plasticité de la phrase est d’une telle subtilité que la pensée, même la plus sensuelle, peut s’y fondre mieux que dans n’importe quel matériau.

• Quels sont les rapports que vous entretenez avec les autres disciplines artistiques ?
Les autres formes d’art m’ont toujours plus inspirée que la lecture de poésies. L’art contemporain a souvent été un déclencheur. Il m’est arrivé de transposer en écriture les émotions contenues par une œuvre. J’ai eu parfois recours aux ekphrasis, la représentation verbale d’un objet artistique. L’une des premières provient d’Homère décrivant un bouclier. Pour ma part j’ai fait des ekphrasis cinématographiques, récemment autour du baiser de Camilla dans Mulholland Drive de Lynch. Le cinéma c’est l’art du XXe siècle. Difficile d’écrire sans penser à un travelling, à un gros plan. Mais c’est une imagerie assimilée à un tel degré que cela fonctionne tout seul.

• Pensez-vous que la solitude de l’écrivain soit plus grande que celle de tout autre créateur ?
Elle est en tous cas omniprésente. On travaille sans équipe contrairement au cinéma, au théâtre ou souvent en musique. On est seul socialement. La solitude la plus forte c’est d’être privé du public. Un jour, j’étais à Paris. J’apprends que mes livres sont en vitrine de la librairie « La Hune » , boulevard Saint-Germain. Quand j’arrive, ils n’y étaient plus. « On les a vendus », me dit le libraire. « Mais à qui ? Vous souvenez-vous au moins d’un visage ? » je réponds. Le type était mort de rire. Dans la pratique, on est aussi dans une solitude face à soi même, mais quand le travail fonctionne, ce sentiment s’efface. On a l’impression d’être connecté comme sur Internet à des millions de personnes.

• Lis-moi ce que tu écris, je te dirais quel est ton sexe. Y a-t-il une littérature de femme?
Je ne revendique pas un chromosome X ou Y quand j’écris de la poésie. Qui se cache derrière « L’eau super liquide », un homme ou une femme ? C’est une sorte de savant fou qui délire. L’acte n’en est pas pour autant unisexe ou hermaphrodite. Je suis un garçon manqué - on me l’a dit souvent - au point qu’il m’arrive parfois d’être dans un rapport masculin avec les femmes. Rien à voir avec une pulsion sexuelle, cela tient de la mécanique de la poésie amoureuse qui est mon registre. Dans « La blondeur » On voit bien que c’est une femme qui s’adresse à un homme mais ce désir-là renvoie à un autre qui serait plutôt du côté du désir homosexuel d’un homme à un autre homme.

• Que faudrait-il faire pour redonner aux plus jeunes l’envie de lire ?
En 2000, nous n’avions plus d’échanges épistolaires. S’il y a eu un bug c’est que la pratique de l’écriture est repartie via internet, les textos. Quant au meilleur moyen de donner envie de lire aux enfants, c’est probablement de leur interdire la lecture. L’interdit a toujours suscité, surtout auprès des plus jeunes, le désir de transgression.

• Voyez-vous aujourd’hui un courant littéraire qui puisse avoir le pouvoir de cristalliser l’époque comme le romantisme ou bien plus tard le nouveau roman ?
J’ai l’impression qu’il y a quelque chose qui se passe aux USA. C’est parti avec des écrivains comme Bret Easton Ellis, et se poursuit avec Raymond Carver, des auteurs qui écrivent en mixant les formes, les genres. Un courant ? Seule une forme de baroquisme pourrait capter quelque chose de cette époque insensée.

• Quelle place accordez-vous au style dans votre travail ?
En tant que poète, le style, c’est tout. Le fond importe peu, je peux parler d’une veste verte ou d’un hanneton. Il n’y a que la forme qui m’intéresse, je suis allée jusqu’à compter le nombre de mots exacts, une poésie en 174 mots. Pour le roman c’est différent, je suis dans un total oubli du style mais malgré tout mon écriture imprime un style, un rythme, qui procède de l’inconscient.

• Quand vous écrivez, vous arrive-t-il de panser à un lecteur en particulier ?
Dans « Je suis une grande actriste » je le convoque à tel point qu’il est question qu’il prenne ma voix. Je l’enjoins d’ailleurs à lire à haute voix. C’est un livre où le lecteur est partie constitutive du projet. Dans « la Forêt de Porphyre », je le préviens que ce sont des « textes-faits-pour-n’être-1us-qu’une-seule-fois ». C’est bien sûr improbable mais je convoque imaginairement la pratique de mon lecteur. Dans mon appareillage poétique, il est souvent là ! Cela fait trois livres que je me dévoile via des ouvrages sous-titrés : « Textes pour montrer mes seins aux lecteurs ». Le luxe absolu serait d’écrire pour dix lecteurs qui connaissent mon œuvre par cœur : je n’aurais même pas besoin de publier, je n’aurais qu’à paraître et faire tomber mon mouchoir (rires).

• La Côte d’Azur est-elle la région idéale pour exercer votre activité ?
Oui, absolument je ne peux pas écrire ailleurs. À la Villa Médicis, je n’ai pas pu écrire. À Paris, on est pris dans le maelstrom, à Rome dans la tarentelle, à Berlin dans les fêtes. Nice n’est pas une ville dispersive. On y est retranché dans une sorte d’oisiveté propice à la réflexion. Ce n’est pas pour rien que beaucoup d’artistes travaillent ici. On peut s’y perdre, c’est la ville imaginaire, traversée par le vide. Il y a des tunnels, des doubles-fonds, on vire à « Rau ba capeù » et c’est une autre journée dans la journée. Je voudrais faire un jour un livre sur Nice.

• Si ce n’est pas déjà fait, aimeriez-vous que l’une de vos œuvres fasse l’objet d’une adaptation cinématographique ou théâtrale ?
Pour la poésie, les mots se suffisent à eux même. Cependant, « Je suis une grande actriste » écrit en 2007 a été mis en voix en avril dernier pour le théâtre par une jeune metteur en scène Laurence de la Fuente et sa compagnie,« Pension de Famille » au festival « L’Escale du Livre » à Bordeaux.

• Qu’y a-t-il de récurrant dans votre œuvre ?
Je pars dans des flux d’objets de sidération, de fascination, de l’eau super liquide à la Blondeur, c’est la récurrence de la récurrence. Restituer l’unité de dimension du présent, une unité de l’émotion, c’est ce que je m’efforce de faire dans chaque oeuvre par des moyens différents.

• Quel est le prochain sujet qui vous habite ?
Quitte à basculer dans la narration, je travaille sur un roman comique. Seul ce registre, qui va du burlesque à l’absurde, peut me transcender. C’est une dimension de ma vie personnelle qui n’a jamais cessé de nourrir mon œuvre.


À propos de l’auteur

Cécile Mainardi alias Cécile Mainar/d a écrit une dizaine de livres d'apparence poétique comme La Blondeur, Je suis une grande Actriste, L’Immaculé Conceptuel, Rose activité mortelle... autant d'opus qui apparaissent rétrospectivement comme des programmes artistiques en quête de réalisation.
Elle intervient régulièrement dans des lieux d’art, et depuis cinq ans concentre sa pratique du côté de l’image et de la performance, comme si en somme ses œuvres textuelles n'avaient été qu'un préalable à ce geste désormais décisif de déplacer le poème dans l’art.
Sa trilogie, sous-titrée PERFORMANCES UNDER READING CONDITIONS, acte cette conversion et l’engage dans une écriture résolument plastique. Mais elle s’avance aussi dans le champ des Beaux-Arts au moyen d’un medium artistique qu’elle s’est inventé à partir des lettres de son nom.

Bibliographie

Sous un ciel d’azur sans nuages – Brèves considérations sur la lecture, (hors commerce) L’Attente, 2020 • Idéogrammes acryliques, Flammarion, 2019 • Le Degré rose de l'écriture, Ekphr@sis, 2018 • L'histoire très véridique et très émouvante de ma voix de ma naissance à ma dernière chose prononcée, Contre-Pied, 2016 Rose Activité Mortelle, Flammarion, 2012 — Prix Maïse Ploquin-Caunan de l'Académie française, 2013 • L’immaculé conceptuel (Deuxième Blondeur), les Petits Matins, Paris, 2010 • Poemz, cipM / Spectres Familiers, 2009 • L’eau super-liquide, Ragage, 2008 • Je suis une grande actriste, L’Attente, 2007 • La Blondeur, les Petits Matins, Paris, 2006 • Point Of View, avec l’artiste photographe Alejandro Gomez de Tuddo, Albatross, Rome, 2005 • La blondeur, Contre-Pied, 2004 • La forêt de Porphyre, Ulysse Fin de Siècle, 1998 • L’Armature de Phèdre, Contre-Pied, 1997 • Grièvement, Telo Martius, 1992


Bienvenue Monsieur Gutenberg

par Jean-François Bory

Couverture d’ouvrage : Bienvenue Monsieur Gutenberg
Fiche technique :Prix: 6,50 €
ISBN : 978-2-914688-56-7
Taille : 14,50 x 20,00 cm
Pages : 20

Récit typographique

L’élégante plaquette se présente comme un hommage en vers à l’inventeur du caractère d’imprimerie mobile. La typographie choisie par le poète illustre les possibilités de composition variées qu’autorise cette prodigieuse découverte. Sont ainsi mises à contribution les si nombreuses combinaisons de corps et de taille, du gothique à la presque infinie diversité de ce qu’il est désormais convenu de qualifier de "police de caractère". Car, ce retour sanctionne et révèle bien évidemment un passage qui eût séduit Walter Benjamin, celui de l’avènement de l’imprimerie portative individuelle par le biais de l’ordinateur. Une inquiétude perce alors, "warholisé", l’outil typographique "perdra tout son sens" du fait de sa dissémination même.
(Philippe Di Meo, Cahier Critique de Poésie n°15)

Aperçu des premières pages

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À propos de l’auteur

Biographie :
Jean-François Bory : né le 2 mai 1938 à Paris.
« Écrit depuis l’âge de 4 ou 5 ans, comme beaucoup de monde. Enfance mouvementée en Asie. Avec des camarades de classe, crée, à l’âge de 12 ans, au lycée de Hué (Vietnam), une revue littéraire, recopiée à la main en plusieurs exemplaires, intitulée : « L’Encrier ». 1958-1961, guerre d’Algérie dans le massif de l’Ouarsenis. 1962, re-études, puis travaille à l’A.F.P. détaché dans un cabinet ministériel. Mariage. Divorce. Après avoir pris son temps et s’y être préparé, se débarrasse de toute activité salariée en 1972, à 34 ans, et n’y revient jamais. Nombreuses lectures publiques. Perd un œil en 1977. Mariage. Craint, par dessus tout, les voyages et la duplicité. Vit et travaille à Paris. »
Entretien et vidéo sur le site D-Fiction

Bibliographie

L'humidité 1970-1978, Al Dante, 2012 - Provisoire, La Maison d'été, 2012 • Sgowefygtom ! Sgowefygtom ! Al Dante, 2010 • Calligrammes & compagnies, etc. Al Dante, 2010 • Pluies à Manaus, ADLM, 2010 • Onze nouveaux calligrammes, ADAGP, 2010 • Un été avec Apollinaire, SON@RT, 2009 • L’espion de Dieu, éditions de l’Attente, 2009 • Poemi senza parola, NOMADNOMAD, 2009 • Bienvenue Monsieur Gutenberg, éditions de l’Attente, 2008 • Bernard Aubertin pittore a ferro è fuoco (par le fer et par le feu), Berardelli, 2008 • Dix-sept façons de rater un livre sur D’Annunzio, Spectres Familiers, 2007 • Cinéma intégral, contrat maint, 2006 • Nocture, Dix-sept façons de rater un livre sur D'Annunzio, Spectres Familiers, 2004 • Japon, le retour, Al Dante, 2004 • Roussel S.A.R.L., Al Dante, 2003 • Le Cagibi de MM. Fust & Gutenberg, L'Ecole des loisirs, Paris, 2003 (réédition) • Éphémère estuaire, Alain Lucien Benaoît, Rochefort-sur-Gard, 2003 • Les Voyelles de Rimbaud, Lazlo, Toulon, 2003 • Anthologie provisoire, Al Dante, 2002 • L'auteur, une autobiographie, L'Olivier/Le Seuil, 2001 • Périple, éditions de l'Attente, collection Week-end, 2001 • Les baies du l’île d’Yeu, Spectres Familiers, 2000 • Pollen, éditions de l’Attente, collection Week-end, 2000 • Seulement, Maeght, 2000 • Louis XIV, par exemple, Harpo &, 2000 • Sombre dîner en ville, Spectres Familiers, 1999 • Du même auteur, Spectres Familiers, 1999 • Pound Provisoirement Posthume, Spectres Familiers, 1998 • Caillots et lignes déliées, éditions Papier Peint, 1998 • En effeuillant la marguerite, F.-M. Deyrolle, 1997 • Abracadabra, Fête de la lettre, 1997 • Le Berceau d'Apollinaire, Éditions à durée limitée, 1997 • Appendice au cagibi de M. Gutenberg, 1994 • L'Âge de bronze (livre sur métal), Gaïa, 1993 • Trop peu de trop (ill. Hélène Delprat), Love affair, 1993 • Le cagibi de MM. Fust & Gutenberg, Spectres Familiers/cipM, 1992 • La poésie est..., Ides et Calendes, 1992 • Absolument (ill. José Maria Sicilia), Tanguy-Garic, 1992 • Poésies Provisoires, Maeght, 1991 • Tout est gâché, Critérion, 1991 • Quelques difficultés dans la matinée d'un auteur, Spectres Familiers, 1989 • Pas tout le même jour, Flammarion, 1988 • Sarenco a Verona, Rara international, 1987 • Rittratto, NÈpe, 1987 •À cet emplacement s'élevait le monument du triomphe de la sanctissime victoire, Éditions de la C.R.E.M, 1987 • Un auteur sous influence, Flammarion, 1986 • Scrito Misto, Rara international, Vérone, 1986 • Petit rituel des saisons périmées, Arcam, 1983 • Poèmes mécaniques 2, Nèpe, Ventabren, 1982 • Complot de famille, Cahiers Loques, 1982 • Poèmes mécaniques 1, L'Énergumène, 1981 • Autres textes, Thierry Agullo, 1979 • Poèmes mécaniques, L'Énergumène, 1975 • Sans titre, Hubschmid, 1972 • Made in Machine, Amodulo, Brescia, 1972 • Post-Scriptum, Losfeld, 1970 • Once again, New Directions, New York, 1968 • Logorinthe, Lerici editore, Rome, 1968 • Plein signe, Gallery number ten, Londres, 1966 • Arithmetics texts, Gallery number ten, Londres, 1966 • À l’impossible nul n’est tenu, Galerie J and J, 1985 • Bientôt le livre, Contexte, 1966


60 textos

par Sarah Riggs

Couverture d’ouvrage : 60 textos
Fiche technique :Prix: 6,50 €
ISBN : 978-2-914688-58-1
Taille : 10,00 x 14,00 cm
Pages : 72

Touches sensibles

Un texto ou un SMS ont ceci de particulier qu’ils trouvent toujours leur destinataire. D’une pratique courante, ce mode de communication a cependant ses avantages et ses inconvénients. Sarah Riggs s’en sert avec beaucoup d’adresse, adresse de la langue et de sa formulation. C’est ainsi qu’elle opère une translation du privé ou de l’intime (toi) vers le public (toi), parvenant à rendre public l’univers de sa langue.

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Extrait :

3

Chers novices,
allez voir ailleurs, ce
sucre est assez fort pour
creuser nos plombages

8

La propriété ne compte
pas tellement pour toi
à part celle des livres.
Est-ce pourquoi notre
bibliothèque est toute
entière rassemblée
sur le sol ?

29

Quand j’allume la
radio, souvent j’écoute
ce qui n’est pas dit

Critiques :Pascale Petit dans CCP a écrit:

Si Sei Shonagon était née en Amérique et si elle avait vécu en l'an 2000 et non en l'an mille à la cour impériale du Japon, elle n'aurait pas rédigé ses Notes sur l'oreiller mais sur son dernier téléphone portable comme Sarah Riggs. Après ses 28 télégrammes (aux mêmes éditions), Sarah Riggs signe ces 60 textos. Des messages d'un Nokia bleu adressés à un Samsung argent – et aussi à nous. De simples messages, d'amour, d'inquiétude, des appels, au cœur de l'intime, de l'émotion, du sentimental, comme de tendres pensées sur des cartes postales. On peut aussi entendre ces «textos», «textuellement», c'est-à-dire comme des constats d'évidences, presque annotations de journal de bord, qui peuvent nous faire sourire ou transfigurer le banal, tout en nous inspirant qu'on est décidément toujours un peu ailleurs, soi-même ou l'autre. Un peu loin, à moitié seul, sans réponse.
(Cahier Critique de Poésie n°15, 2008)

Dana Jennings dans The New York Times a écrit:

Livres des temps
Poèmes de la douleur, de l’abrupt et du souvenir

Cancer et racisme, immigration et terrorisme: chacun de ces sujets est une étape prévisible sur le circuit du cycle de 24 heures. Dans les livres suivants, cependant, les poètes se débattent avec ces éléments qui font la base des journaux et de la télévision (et bien plus encore) et les alchimisent d'abstractions miroitantes en or littéraire bien travaillé.

"60 Textos" est une comédie complètement postmoderne qui se joue à travers l'éther du texte. Que ce soit drôle ("Mon estomac vient / juste de faire un son / comme un SMS »), banal ("Mon neveu Kurtis a / parlé de lave pendant / plusieurs minutes au / téléphone depuis / Oakland"), ou plein d’une profondeur de film expérimental ("Quand j'allume la / radio, souvent j'écoute / ce qui n'est pas dit"), chacun des textes-poèmes de Sarah Riggs passe tout seul - comme une vigoureuse citronnade. "60 Textos" est le compagnon des "28 télégrammes", "43 post-its" et "38 instant-messages" de Mme Riggs. «222 Tweets» peut-il être loin derrière?


À propos de l’auteur

Sarah Riggs est une poète, cinéaste et artiste née à New York, où elle vit actuellement, après avoir passé plus de dix ans à Paris. Son livre Pomme & Granite a remporté aux États-Unis le prix de poésie 1913. Elle a traduit plusieurs livres de poésie contemporaine en anglais, dont, tout récemment, TIME, d’Etel Adnan, qui a reçu, en 2020, le prix international Griffin pour la poésie et celui de la meilleure traduction. Elle est liée au Maroc et à la langue arabe par le biais de son compagnon, le poète Omar Berrada, avec qui elle a fondé, en 2004, Tamaas (tamaas.org), une organisation artistique internationale impliquée dans l’environnement, l’art, la justice et le cinéma, qui organise un séminaire annuel de traduction poétique.

Bibliographie

Murmurations (traduit par Marie Borel et Jérémy Victor Robert), Apic éditions, 2021 • Pomme & Granite, 1913 Press, 2015 • Autobiography of envelopes, Burning Deck, 2012 • Chaîne de décisions minuscules dans La forme d'une sensation (traduit par Stéphane Bouquet, Virginie Lalucq, Jérôme Mauche, Eric Suchère, Bénédicte Vilgrain), Le bleu du ciel, 2010 • 43 post-it (traduit par Françoise Valéry et Marie Borel), L’Attente, 2009 • Chain of Miniscule Decisions in the Form of a Feeling, Reality Street, 2007 • Waterwork, Chax Press, 2007 • 60 textos (traduit par Françoise Valéry), L’Attente, 2007 • 28 télégrammes (traduit par Françoise Valéry), L'Attente, 2006


28 télégrammes

par Sarah Riggs

Couverture d’ouvrage : 28 télégrammes
Fiche technique :Prix: 5,00 €
ISBN : 978-2-914688-55-0
Taille : 14,60 x 10,40 cm
Pages : 36
Appartient à la collection W :

Lignes délivrées

28 télégrammes est le premier livre de Sarah Riggs publié en France, ici offert au lecteur dans une remarquable traduction de Françoise Valéry. L’auteur augmente la dimension du télégramme. Les messages côtoient la philosophie, l’humanité, l’humour et l’amour.

Parution :
Traducteurs :
Thématiques :
Extrait :

20 --- --
Il y a tellement de choses qu’on pourrait
faire et c’est peut-être ce qui assure la
logique de faire une de ces choses,
ou plusieurs. Mais pas toutes.
Qui a jamais trouvé satisfaction à
vivre toutes les possibilités, pourtant
j’admets que parfois j’essaie

À propos de l’auteur

Sarah Riggs est une poète, cinéaste et artiste née à New York, où elle vit actuellement, après avoir passé plus de dix ans à Paris. Son livre Pomme & Granite a remporté aux États-Unis le prix de poésie 1913. Elle a traduit plusieurs livres de poésie contemporaine en anglais, dont, tout récemment, TIME, d’Etel Adnan, qui a reçu, en 2020, le prix international Griffin pour la poésie et celui de la meilleure traduction. Elle est liée au Maroc et à la langue arabe par le biais de son compagnon, le poète Omar Berrada, avec qui elle a fondé, en 2004, Tamaas (tamaas.org), une organisation artistique internationale impliquée dans l’environnement, l’art, la justice et le cinéma, qui organise un séminaire annuel de traduction poétique.

Bibliographie

Murmurations (traduit par Marie Borel et Jérémy Victor Robert), Apic éditions, 2021 • Pomme & Granite, 1913 Press, 2015 • Autobiography of envelopes, Burning Deck, 2012 • Chaîne de décisions minuscules dans La forme d'une sensation (traduit par Stéphane Bouquet, Virginie Lalucq, Jérôme Mauche, Eric Suchère, Bénédicte Vilgrain), Le bleu du ciel, 2010 • 43 post-it (traduit par Françoise Valéry et Marie Borel), L’Attente, 2009 • Chain of Miniscule Decisions in the Form of a Feeling, Reality Street, 2007 • Waterwork, Chax Press, 2007 • 60 textos (traduit par Françoise Valéry), L’Attente, 2007 • 28 télégrammes (traduit par Françoise Valéry), L'Attente, 2006


Light travels

par Keith Waldrop, Rosmarie Waldrop

Couverture d’ouvrage : Light travels
Fiche technique :Prix : 5,00 € EUR
ISBN : 978-2-914688-54-3
Taille : 14,60 x 10,40 cm
Pages : 52
Appartient à la collection W :

Pensées aérées

Ouvrage épuisé

Les quinze poèmes composant le petit livre light travels (édition américaine en 1992) sont précédés de quatre pages transparentes où figure le titre français « vitesse de / déplacements légers / légers déplacements / de la lumière ». Seul le premier et le dernier de ces brefs poèmes sont, de par leur structure, différents des autres qui se composent tout de deux parties (séparées par le blanc), la première étant la reprise littérale de la seconde du poème précédent. Le quinzième texte reprend ainsi, de l’antécédent, l’énoncé « si différentes les grammaires de pensée coulée ou nagée », et y ajoute l’élément final qui clôt le cycle : « réminiscence et extinction ». Le cadre se ferme une fois de plus lorsqu’on touche à la fin de la lecture de ces poèmes – pensées aérées qui font penser à des « touches légères » –, puisque le (sous-)titre français précité enveloppe les textes de Rosmarie et Keith Waldrop.

Parution :
Thématiques :
Extrait :

-- --- ----- 11

ou suis-je

attaché tellement

aveugle une teinte de la pensée

crans intrinsèques du son comme

dallage

-- --- ----- 12

crans intrinsèques du son comme

dallage

considérant que les temps

sont

un développement

ultérieur

À propos des auteurs

Keith Waldrop

Keith Waldrop et son épouse Rosmarie, pendant leurs années d’études à l’Université du Michigan, fondent la revue Burning Deck. Celle-ci se transforme en maison d’édition, et de nos jours Burning Deck reste l’une des plus en vue dans le monde turbulent de la « petite édition ». Autour des Waldrop s’est constitué un des pôles majeurs de la poésie et de l’activité littéraire aux États-Unis. Au cours des quinze dernières années, K.W. a publié quatorze titres, dont Transcendental Studies (University of California Press, 2009), qui a valu à son auteur le National Book Award pour la poésie. Il est également un traducteur de premier ordre de poésie française contemporaine, et il a publié de remarquables versions des Fleurs du mal et du Spleen de Paris, de Baudelaire. Son œuvre poétique est également traduite en français, notamment Le vrai sujet, publié chez José Corti en 2010.
Les livres qu’il écrit en commun avec Rosmarie Waldrop seraient l’œuvre d’un « troisième Waldrop », qui n’écrit ni tout à fait comme Keith, ni tout à fait comme Rosmarie.

Bibliographie

En français (livres traduits de l'américain)Tant qu'il fera jour - une histoire américaine, traduit par Paol Keineg, l'Attente, 2015 • L’irrattrapabilité, suivi de Le Maître de la crucifixion de Providence, traduit par Bernard Rival, Théâtre Typographique, 2013 • Naufrage au havre, traduit par Bernard Rival, Contrat main, 2013 • Intervalles, traduit par Alain Cressan, Lnk, 2011 • Le vrai sujet, traduit par Olivier Brossard, José Corti, 2010 • Échos de Mrs. Crowe, traduit par Bernard Rival, Contrat main, 2009 • Pertes inespérées, traduit par Bernard Rival et Bénédicte Vilgrain, Théâtre typographique, 2008 • Taches d’eau, traduit par Paol Keineg, Format Américain, 1997 • Aimer par description, traduit par Françoise de Laroque, Créaphis, 1996 • Une cérémonie qui se passait ailleurs, traduit par Françoise de Laroque, Fourbis, 1990 • Poème de mémoire, traduit par Anne-Marie Albiach, Orange Export, 1982 De Keith & Rosmarie WaldropUn cas sans clef, traduction de Marie Borel et Françoise Valéry, éditions de l’Attente, 2010 • Light Travels, traduit par David Lespiau, éditions de l’Attente, 2006 • Tome un, traduction collective Royaumont et Juliette Valéry, Créaphis (Un bureau sur l'Atlantique), 1997


Rosmarie Waldrop

Née en 1935 en Allemagne, Rosmarie Waldrop vit à Providence, Rhode Island (États-Unis). Elle est poète, traductrice et, avec son mari Keith Waldrop, co-dirige les éditions Burning Deck depuis 1961. Cette maison d’édition au long cours est un cas unique, un modèle clef dans le monde de l’édition de poésie. Rosmarie Waldrop a traduit entre autres Edmond Jabès, Jacques Roubaud, Emmanuel Hocquard, et plusieurs poètes allemands. Des traductions de son travail ont été publiées en France et dans de nombreux pays d’Europe.
Les livres qu’elle écrit en commun avec Keith Waldrop seraient l’œuvre d’un « troisième Waldrop », qui n’écrit ni tout à fait comme Keith, ni tout à fait comme Rosmarie.

Bibliographie

En français (livres traduits de l'américain)En voie d'abstraction, traduit par Françoise de Laroque de Driven to Abstraction, L'Attente, 2020 • Manuel de mandarin, traduit par Bernard Rival, contrat maint, 2016 • La revanche de la pelouse, traduit par Marie Borel & Françoise Valéry de The Lawn of Excluded Middle, éditions de l’Attente, 2012 • La route est partout, traduit par Abigail Lang de The Road is Everywhere, éditions de l’Attente, 2011 • d’Absence abondante, traduction collective dirigée par Pascal Poyet, de Lavish Absence, contrat maint, 2009 • Dans n’importe quelle langue, traduit par Pascal Poyet, contrat maint, 2006 • La reproduction des profils, traduit par Jacques Roubaud, Melville, 2004 (première édition : La Tuilerie Tropicale, 1991) • Pelouse du tiers exclu, traduit par Marie Borel, extrait de The Lawn of Excluded Middle, Format Américain, 2001 • Pré & con, traduit par Pascal Poyet, contrat maint, 1999 • Quand elles sont douées de sens, traduit par Françoise de Laroque, Spectres Familiers, 1989 • Différences à quatre mains, traduit par Paol Keineg, Spectres Familiers, 1989 • Le mouchoir de la fille du roi Pépin, traduit par Rosy Pinhas-Delpuech, Liana Lévy, 1989 • Comme si nous n'avions pas besoin de parler, traduit par Roger Giroux, Terriers, 1980 De Keith & Rosmarie WaldropUn cas sans clef, traduit par Marie Borel et Françoise Valéry, éditions de l’Attente, 2010 • Light Travels, traduit par David Lespiau, éditions de l’Attente, 2006 • Tome un, traduction collective Royaumont et Juliette Valéry, Créaphis (Un bureau sur l'Atlantique), 1997 Dans des anthologies ou en revueRoyaumont : traduction collective 1983-2000, Rémi Hourcade, Grâne, pp. 497-503, Créaphis, 2000 • Fenêtre d’accélération, traduit par André Paillaugue, 3ème partie du livre The Lawn of excluded Middle (Duration Press, 1993), revue Action poétique n° 160-161, octobre 2000 • Je te continue ma lecture, M. Cohen-Halimi & F. Cohen, P.O.L, 1999 • Une "Action Poétique" de 1950 à aujourd'hui, Pascal Boulanger, Flammarion, 1998 • Le poète d'aujourd'hui (1987-1994), Dominique Grandmont, Maison de la Poésie Rhône-Alpes, 1994 • 20 Poètes Américains (M. Deguy/J. Roubaud), Gallimard, 1980