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Autoguide poétique
Ce livre détaille les clés théoriques et techniques de la matière textuelle qui le constitue. Il engage un processus littéraire presque entièrement axé sur lui-même.
Sorte d’autoguide poétique, il n’est pas sans rapport avec Poèmes évidents (du même auteur, paru en 2015).
Lecture d'un extrait par l'auteur
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*Dans une époque de littérature post-littéraire et d’édition post-matérielle, un écrit premier n’est plus la condition préalable à sa lecture seconde. Nous pouvons nous dispenser du poème et nous rendre directement à son commentaire ou, mieux encore, concevoir un commentaire qui soit son propre poème, une explication son propre texte, un appareil critique son propre objet littéraire.*
(…)
*Bien, mais où cela mène-t-il le lecteur qui cherche à en découdre avec le présent ouvrage ? Comment peut-il tirer de celui-ci un sens qu’il convertira éventuellement en signification pratique, ne fût-ce qu’une invitation à une réflexion plus poussée ? Pareilles questions nous renvoient à celles posées dans les parties II et III, ce qui est déjà le début d’une réponse : cela mène le lecteur au cœur même de l’œuvre, le seul lieu à partir duquel tracer un chemin possible vers son sens.*
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Éric Chevillard dans Le Monde des livres a écrit:Ça a l’air compliqué, comme ça, d’aborder, Ce livre
mais ce n’est pas le cas.
Il est même assez jubilatoire, Ce livre
j’allais dire jouissif.
C’est sans doute parce qu’il contient, Ce livre
une bonne dose d’humour et de dérision
Claro dans Le Clavier Cannibale a écrit:(…) Nous assistons en direct à la « fabrique du texte », pour reprendre les mots de Francis Ponge. [Ce livre] n’est rien d’autre que le récit conscient de ce qui advient au moment où il s’écrit. Sont décrites par le menu ses conditions d’élaboration et de production, ce qui se joue là, et cette description constitue le livre même.
Or il ne s’agit pas d’un petit exercice conceptuel sec et stérile. Il y a de la volupté dans cette expérience de conscience. L’acte d’écrire n’y est pas subordonné à d’autres fins que lui-même. Il rejoint en cela les autres plaisirs sensibles. Ce livre semble relever de la génétique textuelle, science qui s’attache à comprendre comment travaille un écrivain par l’étude de ses manuscrits, des états et versions successifs de ses textes. Mais l’originalité de Guy Bennett, outre le fait qu’il détaille son propre travail, tient à cette attention simultanée au texte et à ses modes de surgissement... (…)
Hervé Laurent dans CCP#34-3 a écrit:Imaginez un livre qui n'ait d'autre sujet que lui-même. J'ai essayé d'en écrire un obéissant à cette contrainte, et c'était aussi vertigineux qu'alambiqué, aussi ai-je vite arrêté… Le fait est qu'il y a quelque chose d'autophagique dans l'entreprise, presque d'inquiétant, et sans doute fallait-il un poète comme Guy Bennett pour relever le défi et s'en acquitter de façon à la fois subtile et attrayante, sans tomber dans la peinture de vanité.
Vous pouvez donc lire Ce livre de Guy Bennett sans crainte de vous abîmer dans un tord-méninge tirebouchonné: l'exercice auto-réflexif auquel s'est adonné l'auteur de Poèmes évidents (dont j'ai causé ici) est un petit miracle de clarté et d'intelligence. Non seulement Bennet dit ce qu'il fait et fait ce qu'il dit, mais en plus il nous rend complice de son gai savoir-faire. (…)
Christian Rosset dans DIACRITIK a écrit:Une pensée retorse, donc (plus qu’il n’y paraît) est à l’œuvre dans Ce livre, servie, enrichie, par l’intelligente élégance du traducteur et le soin attentif et sans faille de la typographe.
Ce livre qui “détaille les clés théoriques et techniques de la matière textuelle qui le constitue, engageant un processus littéraire presque entièrement axé sur lui-même” (note de l’éditeur).