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Le pas-comme-si des choses

par Virginie Poitrasson

Ambiguïtés de la perception
Avec le soutien du Centre National du Livre

Ce récit en fragments intériorisés explore la façon dont le corps se déploie dans l’espace, s’absente, se dissout ou se disperse dans les éléments qui l’entourent, et fait l’expérience de lui-même à travers la langue. Une aventure intime conduisant à la rencontre troublante de « l’autre de soi ». Le pas-comme-si des choses aborde ces territoires où les ambiguïtés de la perception touchent à l’indicible, voire au fantastique.

 

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Extrait :

C’est un petit drame après l’autre. Petit drame après petit drame. Les uns après les autres, des petits drames qui dansent, se donnent, se quittent, se retrouvent, s’élargissent, s’abandonnent, se rétractent, s’étalent à nouveau, ne disparaissent jamais totalement.
Pourtant au départ rien de tout cela ne transparaît à la surface. Au commencement, il y a juste un bruit de fond, constant, inintelligible mais comme annonciateur d’évènements. Et peu à peu des oscillations de présence apparaissent, des gestes inédits s’initient, des pensées circulent, comme si une main passait le long de ma colonne vertébrale et frôlait une à une mes vertèbres. Serait-ce le point de bascule ?
(Je crains, bientôt, de me situer hors-champ.)

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Critiques :Alain Nicolas dans L'Humanité (07/09/18) a écrit:

« Combien de corps faut-il que je trimbale ? » demande Virginie Poitrasson à l’entame de ce récit. Avoir le sentiment de se trouver sans corps, ou dotée d’une multiplicité de corps, et comment le dire ? C’est ce dont Le pas-comme-si des choses se propose de rendre compte. Cela n’est pas un épisode dans une vie, pas un événement, cela ne commence pas vraiment. Il y a « juste un bruit de fond » et « de petits drames » l’un après l’autre, des « oscillations de présence », qui apparaissent. On pourrait décrire de la sorte le commencement du monde, qu’on soit théologien ou physicien.

Florence Trocmé dans POEZIBAO a écrit:

"On se trouve en effet devant un livre très intéressant, original, du rarement lu, écrit dans une langue simple, précise et douée d’une puissante capacité d’évocation."

CLARO dans Le Monde des Livres du 25/10/18 a écrit:

Virginie Poitrasson parle à un moment de faire de la langue
« une langue revenante ». Une démarche orphique, donc, à la fois humble et têtue, qui éblouit par sa subtilité et sa générosité.

Jean-Philippe Cazier dans DIACRITIK a écrit:

Le pas-comme-si des choses est en lui-même un livre multiple, incluant des échos, se prolongeant de manière virtuelle en d’autres œuvres, d’autres livres qu’il appelle, qu’il implique et auxquels il s’ouvre, tissant avec eux des liens fantomatiques porteurs de devenirs, suggérant un bloc ou une machine littéraires explorateurs d’une « anormalité » que nous ne pouvons que désirer.

Lecture de Virginie Poitrasson dans YOUTUBE a écrit:

Extrait 'Le pas-comme-si des choses'


À propos de l’auteur

Virginie Poitrasson est née en 1975. Originaire de Lyon, elle a vécu à la Nouvelle-Orléans, à New York et vit aujourd’hui à Paris. Écrivain, plasticienne, performeuse et traductrice, elle explore les frontières entre les genres et les modes d’expression langagiers et plastiques (sons, vidéos, sérigraphie).
Elle traduit de nombreux poètes américains : Michaël Palmer, Lyn Hejinian, Cole Swensen, Marylin Hacker, Charles Bernstein, Jennifer K.Dick, Michelle Noteboom, Shanxing Wang, Rodrigo Toscano, Laura Elrick, et collabore régulièrement à des séminaires de traduction.

Bibliographie

Le pas-comme-si des choses, L'Attente, 2018 • Il faut toujours garder en tête une formule magique, L'Attente, 2012 • Vraisemblance du perméable, avec l’artiste Gabriele Chiari, Méridianes, 2011 • « Autour de Pierrette Bloch », dans Le Geste à l’œuvre, collection Beautés, Lienart, 2011 • Journal d’une disparition, Ink #1, 2010 • Écrivains en séries, collectif 133 séries vues par 99 écrivains, saison 2, Léo Scheer, 2010 • Nous sommes des dispositifs, bilingue français-italien, La Camera verde, 2009 • Demi-valeurs, L'Attente, 2007 • Série ombragée, Propos 2 éditions, 2006 • Épisodes de la lueur, L’Atelier du Hanneton, 2004 Traductions Lentement (Slowly), de Lyn Hejinian, collection dirigée par Juliette Valéry, Format Américain, 2006 • Première figure (First figure) de Michael Palmer, co-traduit avec Éric Suchère, José Corti, 2011