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Vrac conversations

par Claude Favre

Couverture d’ouvrage : Vrac conversations
Fiche technique :Prix : 8,00 € EUR
ISBN : 978-2-36242-038-2
Taille : 14,50 x 21,00 cm
Pages : 52

Fiction de réalités

Vrac conversations est une fiction de réalités. Celles offertes par les lectures, par les textes, par les personnages. Les mots cargo sont écrits à la vitesse du temps vécu, imaginé, temps des lectures d’avant, de loin parfois, qui vaquent en tête de souvenirs, de ces conversations qui dépassent l’entendement. En hommage. Sans repentirs. D’allant. Merci.

Parution :
Thématiques :
Extrait :

&

_Moteur à plusieurs ratés

_Bartleby disais-je n’ homme de lettres obstinément tantinet ailleurs le nez sur les veines de la pluie mais j’apprends d’Andrew Zawacki vous le connaissez tout de même précis dehors là dedans ça cogne qu’il aurait écrit des carnets à les lire allez Que le corps accueille / son Fragment en Ami à lire battre les sangs provoquant zou

_Badigoinces qui engendrent et pas que le p’tit Bob des noms propres on voudrait que ça dise et ça toujours fabuleux mais commun aussi il suffit que nous tout à la fois tandis que par goût des contrastes et concessions acquiescant aux situations sans lesquelles il n’y a pas de chute nous lisions rétifs récalcitrants gauchissant le mors en bouche

_Et je vois bien quand il se tape la bouteille avec Don Quichotte Lowry note les ondes de choc pour n’en conclure rien

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Critiques :Sébastien Écorce dans Poezibao a écrit:

Claude Favre nous propose une épreuve de pensée. Une épreuve de force, douce et vitale. Dans le cadre des éditions de l’attente, un recueil de notes s’intitulant : vrac conversations. On pourra y déceler et y vivre tout au long, un carnet ouvert, un ensemble de petites partitions à moduler (notations), esquisse de termes, échelles de traversées de nature à façonner toute une topologie de lecture, ou de l’espace à lire, ou dé-lire, que l’on approchera avec un régime de vitesse tout particulier (…)

Aïnhoa Jean-Calmettes dans Mouvement.net a écrit:

La confusion des élocutions pêle-mêle contamine bientôt le langage. « & ayant perdu la raison tout est permis » dira la narratrice en introduction. Toutes les licences, tous les flottements et autres contorsions des sens. Aucun point, aucune virgule. L’absence de ponctuation accentue les doutes du signifié. Où s’arrêter ? Quel nom définit l’autre ? Claude Favre s’amuse des fonctions grammaticales, chaque mot pouvant jouer, tour à tour le rôle de nom, d’adjectif ou de verbe.


À propos de l’auteur

Lectures / performances, écrites ou non, seule ou avec des musiciens, danseurs, cavaliers... de ses textes, ou d'autres. Ateliers de mésécriture, lecture à voix haute, musique et voix avec Dominique Pifarély. Collaboration aux Cahiers Critiques de Poésie du cipM.

Bibliographie

A.R.N., agencement répétitif névralgique_voyou, éditions de la Revue des Ressources (ERR), 2014 • Vrac conversations, L’Attente, 2013 • Métiers de bouche, ijkl, Ink, 2013Autopsies, CD avec Nicolas Dick, label Micr0lab, 2011 • Interdiction absolue de toucher les filles même tombées à terre, avec Éric Pessan, Cousu main, 2011 • Sang.S, encres de Jacky Essirard, Atelier de Villemorge, 2008 • L'atelier du pneu, IdP éditions, 2007

 


Conversation avec les plis

par Marie Rousset

Puzzle en chantier

Conversation avec les plis détaille une histoire de l’étendue quotidienne et questionne nos accoutumances. Marie Rousset manipule un jeu de puzzle tissé en miroir du langage. Elle pointe l’inattendu. Doutes et évidences défilent à la vitesse obligée du présent.

Parution :
Thématiques :
Extrait :

Puzzle en chantier

Première figure
extraite d’un puzzle au nombre de pièces inconnu.

Excavations. Déblaiements.
J’allège le cahier des charges. Je repère puis je vise les failles qui me conduiront aux caves où sont enfermés des regards dans un affouillement souterrain. Prunelles aplaties vers le bas. Paupières comprimées sous les menus quelconques d’un ordinaire non familier.
C’est par une pluralité d’approches de l’espace immédiat que je viens interroger les flottements rétiniens au fond desquels s’emmêlent le CAC 40, la population Rom et le prix des fruits.
Au milieu de cette inquiétante profusion, le regard, impatient, traverse lentement des intervalles patients.

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(1)
L’œil, contraint à déshabiter ses certitudes, vient tout naturellement habiter ses ignorances. Il assemble fièrement ses arrière-pensées. Il butine l’audace de quelques têtes bien relevées. Enfin, il n’ignore pas que la vue est une affiche écrite en brut et en élémentaire.

Aux pieds, de bonnes chaussures de sécurité
et une embarrassante réserve à visiter.

Deux faims ressemblantes se sont réunies pour réclamer un grand débarbouillage. Ces deux appétits de gloutonne s’avèrent inextinguibles malgré l’accumulation des ingestions constatées. Il me serait si doux de combler cette voracité ou tout au moins de l’apaiser. Le fait qu’elles cohabitent dans l’unique asile d’une même enveloppe leur fait réaliser une économie substantielle d’énergie et, actuellement, ceci est loin d’être négligeable.

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Critiques :Anne Malaprade dans Poezibao a écrit:

Écrire comme on s’attaque à un puzzle d’au moins soixante-douze pièces dont on ne saura jamais combien de formes exactement ciselées il peut contenir, quel paysage intérieur il entend révéler, quelle intrigue il dénoue par la représentation. Un puzzle in(dé)fini, qui dessine l’autoportrait lui-même fracturé d’une femme éprise, d’une femme aux prises avec les plis extérieurs et intimes : pliures, pliages, plissements, pliures, replis, dépliants. Chaque mini bloc de prose, ou de vers (ils sont plus rares), est numéroté et fonctionne comme la pièce d’un jeu perplexe qui a commencé bien avant ce livre-ci et qui ne s’achèvera qu’avec la fin de la parole, pli suprême d’un son courbé par le sens. Marie Rousset conçoit l’écriture comme un exercice ludique qui emprunte au chantier, à l’exploration, au forage. Attention, travaux ! (…)

Elsa Gribinski dans Junkpage a écrit:

Le livre veut explorer l’immédiat et ses points d’image, la continuité des accoutumances et des accommodements dans l’accumulation hermétique du quotidien, espionner le « vaste présent » enfoui dans les replis des placards qui font bibliothèques, où chaque livre fut acheté pour répondre à une question. À l’opposé de Marie Borel, mais l’obsession est peut-être la même, Marie Rousset pratique donc l’« arrêt mobile ».

Centre du livre et de l'écrit en Poitou-Charentes dans http://livre-poitoucharentes.org/marie-rousset a écrit:

À Ostende aujourd’hui, j’avais ma mère dans le dos et la mer en face. Toutes deux me regardaient défaire les plis à côté des vagues communes. Elles ne m’ont pas dit ce qui fait que la vie vaut d’être vécue. Elles ont rajouté qu’elles ne le savaient pas.


À propos de l’auteur

(Photo Régis Nardoux)
Marie Rousset est née en 1954, à Clermont-Ferrand où elle vit et travaille. En 1988, elle se forme en tant qu’éducatrice spécialisée. L’année suivante, elle part vivre et travailler en Angleterre jusqu’en 1990. En 1996, elle intègre l’association L’Offre Spéciale, avec Emmanuelle Pireyre (écrivain) et Olivier Bosson (cinéaste). Membre depuis d’un groupe de réflexion sur la littérature et la poésie, elle anime des ateliers de découverte de la poésie contemporaine, à destination de jeunes autistes, des jeunes des centres de détention et à destination également des collèges et lycées.

Bibliographie

Les carrés de Rima, L’Attente, à paraître en 2021 • RomaRome, La Passe du Vent, 2019 • Grammaires d’un tourment, Le Frau, 2016 • Conversation avec les plis, L'Attente, 2013 • Vibration des silences, Le Frau, 2012 • Bobcat, Color Gang, 2010 • Petit f n’est pas grand F, L'Attente, 2010 • L’ordinaire d’un imagidé, L'Attente, 2006 • petit balai, L'Attente, 2005 • , peut-être, L'Attente, 2002 • Vingt poussières, L’Escalier de poche, 1997 (épuisé) /// En revue • "Conversation avec les plis", revue Ligne 13, n°1 « Tirer un trait », 2010


États de faits

par Frank Smith

Couverture d’ouvrage : États de faits
Fiche technique :Prix : 9,50 € EUR
ISBN : 978-2-36242-035-1
Taille : 12,00 x 16,50 cm
Pages : 88

Récit objectiviste

« Le 15 février 2011, à Benghazi, deuxième ville de Libye, l’arrestation d’un militant des droits de l’homme provoque des émeutes et lance le début d’une guerre civile qui durera huit mois. On énonce les faits : on se fie aux phrases, on ne compte pas sur les mots. » En agent de liaison et dans la mouvance des poètes objectivistes américains, Frank Smith poursuit ses investigations poétiques commencées avec Guantanamo (Seuil, 2010). Entre une ouverture et une fermeture de texte en italique (forme de plongée dans la situation), 35 poèmes numérotés se succèdent comme autant de cas de figure d’un conflit rapporté anonymement par voie de presse. L’auteur développe une écriture à la fois critique, poétique et politique de documentaire journalistique où le « on » désincarne pêle-mêle les points de vue des différents protagonistes et englobe le narrateur comme le lecteur. La notion d’information se retrouve ici fortement mise en question : « Mais où en est-on vraiment ? ».

Parution :
Thématiques :
Extrait :

On tient un discours halluciné par téléphone / On prétend que les manifestants prennent de la drogue distribuée par des agents de l’étranger / On martèle / On exhorte / On jure de réprimer les protestataires dans le sang /

On est de plus en plus isolé / On est confronté à une région qui échappe à tout contrôle / On accuse Al-Qaïda de se dissimuler derrière le soulèvement populaire / On appuie fortement sur l’idée d’une manipulation /

On tente de convaincre le peuple / On peut augmenter les salaires, dit-on, mais on n’a pas le pouvoir de faire des lois ou de faire appliquer la loi /

On se protège d’un gilet pare-balles dissimulé sous les vêtements /

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Critiques :Alain Nicolas dans L'Humanité a écrit:

Les faits parlent d'eux-même. Encore faut-il que la poésie les y aide. Frank Smith démontre la possibilité, et l'urgence de cette tâche.

Fabienne Swiatly dans Remue.net a écrit:

Qui parle ?
Qui décide de quoi ?
De quel côté puis-je me tenir comme lecteur : Libye. Je connais son ancien dictateur. J’ai suivi les infos sur la guerre civile. J’ai vu des images. J’ai ingurgité. Mais saurais-je seulement citer un auteur libyen ?

Le livre nous renvoie à toute cette masse d’informations et c’est violent.
Violent de se dire que l’on ne comprend pas grand chose de plus à ce qui a été vécu par ce pays, par ses habitants.
C’est dérangeant et c’est ce que nous demandons à la littérature : de nous déranger, de nous obliger à quitter les zones de confort.

Alexandre Plank dans France Culture a écrit:

Le 15 février 2011, à Benghazi, deuxième ville de Libye, l'arrestation d'un militant des droits de l'homme provoque des émeutes et lance le début d'une guerre civile.
On énonce ici des faits majeurs survenus pendant huit mois de conflits, jusqu'au 11 octobre 2011, où les combattants du Conseil national de transition libyen mettent fin à la résistance, à Syrte, et où Mouammar Kadhafi meurt des suites de ses blessures après des frappes aériennes de l'Otan sur son convoi qui tentait de fuir la ville.
On expose ce qui a eu lieu : on se fie aux phrases, on ne compte pas sur les mots.

Jean-Philippe Cazier dans Médiapart a écrit:

La poésie de Frank Smith trouble ce rapport entre le monde et le langage, moins pour rejeter ce rapport que pour le multiplier et par là multiplier les points de vue, le sens, pluraliser le monde pour le rendre à son hétérogénéité – mettant en échec le langage du pouvoir qui fonctionne en imposant un point de vue, un cadre unifiant et homogénéisant par lequel le monde exclut la pluralité des possibles qui pourtant l’habitent, exclut la question de la communauté au profit d’une unique réponse, celle de l’identité.


À propos de l’auteur

Frank Smith, né en 1968, vit et travaille à Paris. Il est écrivain, poète et réalisateur, vidéaste. Il est représenté par la Galerie Analix Forever, Genève.
Il a longtemps été producteur pour France Culture où il a notamment codirigé l’Atelier de création radiophonique, de 2001 à 2011, et animé l’émission La Poésie n'est pas une solution (été 2012).
Il est par ailleurs éditeur, directeur de la collection ZagZig de livres/CD, qu’il a créée aux éditions Dis Voir en 2008, et dirige avec Antoine Dufeu la revue critique et clinique de poésie, RIP.
Il a collaboré également au journal L'Impossible de Michel Butel, à la revue Mouvement, et a animé le dispositif « Poé/tri » d’entretiens avec des poètes pour la plateforme nonfiction.fr
Depuis Guantanamo, (éd. Le Seuil, 2010) puis Gaza, d’ici-là (Al Dante), Etat de faits et Katrina (L'attente), il inaugure, à partir de documents et d’archives, une série d’« investigations poétiques » en phase avec les conflits majeurs du monde contemporain.
En 2014, aux États-Unis, la traduction de Guantanamo par la poète conceptuelle Vanessa Place, est sacrée meilleur livre de l’année par The Huffington Post : « un livre mutant, errant aux confins de Kafka, Lyotard et WC Williams » selon Avital Ronell.
A paraître : Choeurs politiques, Poème dramatique pour voix (L’attente, automne 2017).
Prochaines réalisations : Le Film de l’impossible, présenté au centre Pompidou dans le cadre du Festival Hors Pistes Production, septembre 2017, et Le Film des Indiens (Hors Pistes 2018, centre Pompidou).
En 2018, Frank Smith présentera une nouvelle exposition à la Galerie Analix Forever : Les Films du monde/68 cinétracts, pour célébrer les 50 ans de mai 1968, et participera à une exposition collective Art & Prison, à Hobart, Tasmanie, en juin (commissariat Barbara Polla).

Bibliographie

Chœurs politiques, l'Attente, 2017 • Fonctions Bartleby, bref traité d’investigations ­poétiques, Le Feu sacré, collection Les feux follets n°2, 2015 • Résolution des faits, Fidel Athelme X, 2015 • KATRINA - Isle de Jean Charles, Louisiane, l'Attente, 2015 • Surplis, Argol, 2015 • Le Film des questions, Plaine Page, 2014 • Guantanamo (tranduit par Vanessa Place, introduction by Mark Sanders, praise by Avital Ronell), Les Figues Press, Los Angeles, 2014 • États de faits, l'Attente, 2013 • Gaza, d’ici-là, Al Dante, 2013 • Guantanamo, Seuil, Collection « Fiction & Cie », 2010 • Dans Los Angeles, Le Bleu du ciel, 2009 • Le cas de le dire, Créaphis, 2007 • Je pense à toi, Les Cygnes, 2004 • Zigzag poésie. Formes et mouvements : l’effervescence, Autrement, 2001 • Poé/tri. 40 voix de poésie contemporaine, Autrement, 2001 • Je @ toi, Olbia, 2001 • Pas, photographies d’Anne-Marie Filaire, Créaphis, 1998


Expansion sans profondeur

par Jean-Paul Chague

Onzains grammairiens
Avec le soutien du Centre National du Livre

Avec ce livre, Jean-Paul Chague poursuit un travail entrepris depuis 2005 : Dire ce qui est. Il travaille méticuleusement la grammaire de propos entendus et rarement interrogés. Avec des onzains à géométrie variable, sans ornements ni sentimentalisme (mais non sans sentiments), pensée et langage sont sans cesse confrontés. Il convoque par citation ses auteurs favoris, Gertrude Stein, Keith Waldrop, Emmanuel Hocquard, Paul Celan, Wittgenstein et bien d’autres, tissant leurs phrases dans les siennes pour soutenir son questionnement permanent sur ce que le monde fait au langage, et réciproquement.

Lecture d'un extrait par Anna Torres

Parution :
Thématiques :
Extrait :

demeurant et en fait déjà parti

quels déplacements la phrase et au quart de mot
est-ce la forme des lettres qui éclaire
vos tracés – le dire fait de l’être

est-ce une expansion avec ses adjoints

la pensée tributaire de la dépense
fût-elle invisible déplacer dé-
poser sont des verbes toujours sensibles

« ses propos ont dépassé sa pensée » – c’est
un exemple – c’est-à-dire à l’appui
mais qu’est-ce que l’appui d’une pensée
faudrait-il toujours présenter
ses excuses pour n’avoir rien compris

alors que c’est une chance     qu’est-ce qu’un
être-là attendez la conscience est
au monde et ce faisant médiatise
un monde – ouf on souffle ici –

mais déjà ce faisan s’est envolé

que reste-t-il dans ta sébile à baisers
pour l’Enfant Grec « de la poudre et des balles »

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retour de Mai une musique Bleskine
mais pour la plupart où sont-ils passés
« un vieil amour ne se rouille pas »
c’est envoyé de Lituanie

mais cet amour l’est-il encore
et pour qui    il en irait de même
pour la table une fois qu’on l’a quittée

si je pars d’ici et dès que j’en ai
l’intention ici devient là-bas
où as-tu lu cela chez quel philosophe

faut-il en rajouter l’endroit le plus
sombre est juste sous la bougie

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Critiques :Olivier Domerg dans Autres et Pareils a écrit:

Avec ce livre, Jean-Paul Chague poursuit un travail entrepris depuis 2005 : "DIRE CE QUI EST".
Il travaille méticuleusement la grammaire de propos entendus et rarement interrogés.


À propos de l’auteur

Jean-Paul Chague est né en 1939. Deux enfants. Vit à Draguignan (Var).
A été enseignant de philosophie à l’Institut universitaire de Formation des Maîtres.
A été un des membres du collectif Lettres de Casse et membre du comité de rédaction de la revue Hi.e.ms.

Bibliographie

Expansion sans profondeur, L'Attente, 2013 • Une phrase ouverte, Grèges, 2011 • L'ombre des mots qui n'ont pas d'ombre, co-édition Contre-Pied / l'Attente, 2007 • Le traitement des circonstances, Grèges, 2007 • Une tentative d'exténuation, La main courante, 2005 • A.O.C, Contre-Pied, 2005 • Question d'objectif (avec le photographe André Villers), Nan'Nigi, 2003 • L'impensable du corps, La Porte, 2002 • Labiales (avec Jeanine Baude et Michel Carlin), AB éditions, 2001 • Laisse au moins une phrase allumée, Contre-Pied, 2001 • L'île d'elle, Encres Vives, collection "Lieu", 2000 • Ellil, une partition, La Porte, 2000 • L'air du rien, Rougerie, 1998 • Le cri d'Égisthe, Rougerie, 1994 • Le temps fracturé, Rougerie, 1990 • Calendrier du corps, Rougerie, 1988 • Un travail au noir, Rougerie, 1984


Qu’un bref regard sous le calme des cieux

par Joseph Julien Guglielmi

Syntaxe saké
Avec le soutien du Centre National du Livre

Après plus de vingt livres publiés en France et à l’étranger, l’auteur est passé maître de la syntaxe saké. Mêlant les langues, sa philosophie charnelle prend une couleur encre et cosmos. Une atmosphère de haïku se dégage de ces vers minimalistes largement ouverts aux projections mentales du lecteur. La lecture nécessite des éclairages différents pour s’instruire de sciences et de techniques et se laisser porter par l’apprentissage du regard. L’auteur opère de subtils jeux de passe-passe syntaxique (en français comme en anglais) pour être au plus proche de notre langage actuel. Sa poésie révèle toujours de surprenantes formules grammairiennes et craque comme un glaçon plongé dans un vieux bourbon.

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Parution :
Artistes de couverture :
Thématiques :
Extrait :

il rêve de charactères
qui tomberaient
ombres sur ombres
permettent
de viser dit-elle

histoires d’Abraham
ad saecula saecularum
comme un seul instant
mais
écarté

les jours
l’alphabet des jours le
verbe ici à trouver
dans
la strophe d’
après
à votre place

le végétal
en lui-même
n’a rien de poétique

rien n’est poétique
ni la fleur
ni le fruit

oblique
rayon
écrivait-il
et
il hume
un sachet
d’herbe sombre

sans
nom
l’herbe à
suivre la
houle du vent fantôme cet
invisible

l’espace de la strophe
fumée
violente
déchiffrant
un
cri
semper

c’est comme
pisser le sang
ou l’envol d’
une robe
arrachée
demain

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À propos de l’auteur

Né en 1929 à Marseille, décédé en 2017 à Paris, de parents italiens originaires de Ligurie, Joseph Julien Guglielmi a été instituteur. Poète, essayiste, traducteur et diariste, il a vécu et travaillé à Paris et à Ivry-sur-Seine.
C'est après plusieurs voyages au Japon et aux États-Unis qu'il se consacre à la poésie et à la traduction, de poètes américains (notamment Spicer, Coolidge, Norman Cole, Corman...).
Il a collaboré à de nombreuses revues telles que Critique, Les Cahiers du Sud, et Action Poétique dont il est membre du comité de rédaction.
Il a également écrit des essais sur Edmond Jabès, Jean Tortel, Francis Ponge, Claude Royet-Journoud.
Il a pratiqué régulièrement des lectures publiques de ses poèmes en France et à l'étranger, des animations dans le domaine scolaire et dirigé des ateliers d'écriture poétique.
Il a publié des livres en collaboration avec des artistes (Robert Groborne, François Deck, Bouderbala, Jean-Luc Poivret, Marc Chaplin, Anne Slacik, Arman) et des musiciens contemporains (Philippe Fénelon a composé la cantate Le Jardin d’hiver en 1991, sur un de ses textes).

Bibliographie

- Détours Cantos, NOUS, 2008 - Qu'un bref regard sous le calme des cieux, L'Attente, 2013 - Au jour le jour, Selected Poems, préface d'Elisabeth Roudinesco, L'Act Mem, 2009 - Clitoris, avec C. Jaccord, Pyronaute, 2009 - Apartés, Collages, L'Ariane, 2008 - Carnets de nul retour, Dumerchez, 2006 - Le Drap phallique, avec C. Jaccord, Rencontres, 2006 - Bis repetita, L'Ariane, 2004 - Le Pyromène,Compact, 2004 - En ce climat, Voix, 2003 - Faut suivre, Farrago, 2003 - Simal, Adélé éditions, 2002 - Travelogue, P.O.L, 2000 - Passage Mallarmé, Galerie Marina, 1998 - African Matricule, avec des lithographies d’Arman, collection "Superpositions" dirigée par Tita Reut, Flammarion 4, 1997 - Grungy project, P.O.L, 1997 - Xoxo, en collaboration avec Tita Reut et Arman, Voix, 1996 - Le Plafond de Capestang, La Main Courante, 1995 - K ou le dit du passage, P.O.L, 1992 - Joe's bunker, P.O.L, 1991 - Le Mouvement de la mort, P.O.L, 1988 - Das, la mort, Parenthèses, Marseille, 1987 - Fins de vers, P.O.L, 1986 - Lunes d’été, avec des encres de Thérèse Bonnelalbay, Æncrages & Co, 1985 - Aube, Seuil, 1968, réédition augmentée, P.O.L, 1984 - Ils riaient en entendant le nom barbare..., Æncrages & Co, 1981 - La Préparation des titres, Flammarion, 1980 - Le Mais trop blanc, Orange Export Ltd, 1977 - L’Éveil, E.F.R / Messidor, 1977 Récit - Le Tableau du cœur, Spectres Familiers, 1986 Essais - Le Dégagement multiple, Le Collet de Buffle, 1977 - La Ressemblance impossible, Edmond Jabès, E.F.R / Messidor, 1977 Traductions (anglais USA) - Edmond Jabès ou le Délire du sens, de Robert Duncan, Fourbis, 1993 - Mon livre des oiseaux, de Norma Cole, Royaumont, 1991 - Billy the Kid, de Jack Spicer, Fourbis, 1990 - Le Texte du cristal, de Clark Coolidge, Royaumont, 1989 - Eigner, Antin, Spicer, Corman, Waldrop, in Vingt poètes américains (Anthologie), Gallimard, 1980 Anthologies - Pièces détachées, Jean-Michel Espitallier, Pocket, 2011 - Dictionnaire de poésie de Baudelaire à nos jours, sous la direction de Michel Jarrety, PUF, 2010 - La Polygraphe (poésies 1990-2000), Pascal Boulanger, 2001 - Une « Action poétique » de 1950 à aujourd’hui, Pascal Boulanger, Flammarion, 1998 - Une autre anthologie, Henri Deluy, Fourbis, 1992 - 120 poètes français d’aujourd’hui, Maison du livre, Montpellier, 1992 - Poésie en France, 1983-1988, Henri Deluy, Flammarion, 1989 - La Poésie du XXe siècle, (tome 3) Robert Sabatier, Albin Michel, 1988 - Orange Export Ltd. 1968-1988, Emmanuel Hocquard, Flammarion, 1986 - Französische Lyrik der Gegenwart, Verlag Volk und Welt, Berlin, 1984 - L’Anthologie arbitraire d’une nouvelle poésie, Henri Deluy, Flammarion, 1983 - Contemporary French Poetry, edited by Stacy Doris, Emmanuel Hocquard, Phillip Floss, special issue of Tyuonyi, Santa Fe, USA Voir aussi - A noir, Jean-Marie Gleize, Seuil, 1992 - La poésie, Alain Frontier, Belin, 1992 - Revue Java, hiver 96/97, n°15, Joe’s Papers - Arrière-pensées, Philippe Fénelon, Éditions Musica Falsa - FEMININ / MASCULIN, lectures et représentations, sous la direction de Christiane Chaulet Achour, université de Cergy-Pontoise Musique - Le Jardin d’hiver, extrait de La Préparation des titres, de Philippe Fénelon, cantate en cinq parties, 1991 - Du blanc, le jour son espace, pour baryton et quinze instruments, de Philippe Fénelon, 1984 - Pré-Texte, pour voix de femme, de Philippe Fénelon, 1983

Poésie